sábado, 16 de febrero de 2013

AUX EMIGRES


Sur les rives au fleuve Bidassoa,

j’ai lancé mes yeux

comme un hameçon dans l’eau,


Les eaux du fleuve Bidassoa

portent à la mer Cantabrique

un message d’histoire

lancé par les montagne

Pyrénées.

Jeunes, soumises, pleines de promesses,

voyez

Les eaux émigrent aussi.


Sur les rives du fleuve Bidassoa,

je m’arrête et je pleure.

Je regarde, à travers les larmes,

mes mains

venues des terres pauvres

du sud de l’Andalousie,

où il reste encore d’autres mains,

beaucoup d’autres mains sans travail-


Dans les eaux du fleuve Bidassoa,

je vois tous les fleuves espagnols:

Mincho, Douro, Tage, Gaudalquivir

et Jucar.

Je regarde les contrées andalouses

à travers les yeux endormis du Gaudiana.

Cette terre dompteuse de rivières,

ah! On est entrain de lui voler son âme.

Sur les rives du fleuve Bidassoa,

je pense ‘a la ville de Búchen

(Allemagne),

à l’heure où les rues reviennent,

emplissant d’Espagnols les avenues

et, sombres, apportant

huit heures de fer et de charbon dans les yeux,

plutôt habitués à l’eau.

Je pense que le jeune homme brun,

les yeux perdus, regardant vers la Méditerranée,

ne dira pas: “Ich liebe dich”,

mais dira “Te quiero” à toutes les femmes.


Sur les rives du fleuve Bidassoa,

regardant vers la France

mes yeux se sont portés

derrière ma tête,

et au lieu d’être deux yeux

C’étaient deux larmes.

traducido por Marie Lefranc

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